Historique
En 1999, à la suite d’une invitation de madame Madeleine Roy, journaliste pour la Société Radio-Canada, six femmes participaient à une émission qui allait changer leur vie. En effet, six mois après ce souper télévisé, ces dames, en compagnie d’un groupe d’une trentaine de femmes et d’hommes, avec madame Lise Bilodeau en tête, mettaient sur pied un organisme qui viendrait au secours des nouvelles unions en difficultés à cause des complications inhérentes à ce que les coauteurs du livre De l’amour à la haine appellent l’industrie du divorce. L’ANCQ a été fondée officiellement le 17 novembre 1999, en partie grâce au parrainage de monsieur Henri Lafrance, actuellement président de l’Association des grands-parents du Québec. Les deux fondateurs sont madame Lise Bilodeau, présidente, et monsieur Pierre Grimbert, vice-président de 1999 à 2009. À l’origine, et pour des raisons stratégiques, l’acronyme ANCQ signifiait l’Action des Nouvelles Conjointes du Québec. Plus tard, en fait le 28 novembre 2007, et pour rendre compte davantage de sa vocation, l’ANCQ est devenue l’Action des Nouvelles Conjointes et des Nouveaux Conjoints du Québec. L’ANCQ est une association sans but lucratif regroupant près de 3 000 membres dans la province de Québec. Depuis sa fondation, l’association est préoccupée par la discrimination et les conditions de vie médiocres vécues par des couples, formés généralement d’hommes divorcés ou séparés, unis à une nouvelle conjointe, et qui désirent refaire leur vie dans l’amour et l’harmonie et, parfois même, avoir des enfants à l’intérieur de leur nouvelle union. Les enfants sont également pris en compte, l’association valorisant le droit d’accès aux deux parents et la présomption de garde partagée. L’ANCQ a acquis depuis 15 ans une expérience hors du commun et une notoriété de par son action modérée. Elle a, entre autres, été une partie demanderesse dans la cause de Me Shiper dans la poursuite intentée contre le Gouvernement fédéral, sur l’inconstitutionnalité de la loi sur le divorce.
Valeurs
Nous partageons les principes énoncés dans la Résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies (S-27/2 – Un monde digne des enfants) et, en particulier, à l’article 24 :
Nous sommes également conscients qu’il faut examiner l’évolution du rôle des hommes dans la société, en tant que garçons, adolescents et pères, ainsi que les problèmes auxquels se heurtent les garçons qui grandissent dans le monde d’aujourd’hui. Nous continuerons de prôner le principe de la responsabilité partagée des parents pour ce qui est d’éduquer et d’élever les enfants, et mettrons tout en œuvre pour veiller à ce que les pères aient la possibilité de participer à la vie de leurs enfants.
Les valeurs sur lesquelles nous appuyons notre action et que nous mettons en pratique sont : l’action pondérée, la justice, l’harmonie, l’empathie/compassion, l’humanisme, l’autonomie des ex-conjoints, le meilleur intérêt de l’enfant (accès aux deux parents), l’égalité de droit et de fait entre les hommes et les femmes ainsi qu’entre les pères et les mères.
Mission
L’ANCQ a pour mission de favoriser, après un divorce ou une séparation, l’équité quant aux conditions de vie des personnes ayant formé un couple marié ou vivant en union libre, et ce, dans le meilleur intérêt de l’enfant, si enfants il y a. Pour actualiser cette mission dans le contexte d’un « après-rupture » qui n’est pas toujours des plus harmonieux, l’ANCQ s’est fixé un certain nombre d’objectifs à atteindre, dont les cibles d’intervention sont à la fois les personnes directement concernées, les décideurs sur le plan politique, les informateurs sur le plan médiatique et les groupes d’intérêts dans la communauté :
• Faire en sorte que les personnes et couples en difficulté lors d’une rupture reçoivent l’aide appropriée sur les plans personnel et juridique;
• Faire connaître l’association et ses revendications auprès des principaux acteurs sur la scène publique;
• Faire amender la loi sur le divorce pour :
· faire cesser les pensions alimentaires à l’ex-conjointe versées à perpétuité;
· avoir droit à une retraite sans obligation alimentaire;
· obtenir la présomption de garde partagée ou la présomption d’égalité dans l’exercice compétent des droits et des devoirs parentaux;
• Faire modifier les articles 684 du Code civil du Québec (survie de l’obligation alimentaire) et 817 du Code de procédure civile du Québec (durée de la pension);
• Faire modifier le droit familial au Québec afin de revoir les lignes directrices concernant la garde des enfants et l’égalité parentale;
• Faire réviser la Table de fixation des pensions alimentaires pour enfants afin de tenir compte des revenus réels des deux parties concernées et des frais particuliers qui s’ajoutent au montant des pensions;
• Faire instaurer une procédure simple et non judiciarisée de révision de la pension alimentaire (allant au-delà d’une entente officialisée entre les ex-conjoints), suite à une perte d’emploi, un accident, une maladie, ou toute autre situation impliquant une diminution significative de revenus;
• Faire annuler la pratique inéquitable visant à ajouter le revenu de la nouvelle conjointe à celui de l’homme divorcé ou séparé dans le but d’augmenter le montant de la pension versée à l’ex-conjointe et aux enfants;
• Faire cesser les fausses allégations et différentes formes de dénigrement visant à discréditer l’autre conjoint auprès des instances juridique et de services sociaux et face aux enfants;
• Faire cesser les stratégies d’éloignement indu ou injustifié nuisant au contact régulier entre enfant(s) et parent ex-conjoint;
• Faire appliquer les ordonnances de Cour concernant les droits de garde des enfants et la déclaration des revenus des deux ex-conjoints;
• Faire ordonner par le juge l’obligation de résultats chez le jeune adulte recevant une pension alimentaire comme mesure de soutien à la poursuite de ses études.
Services
En vue d’accomplir sa mission et d’atteindre ses objectifs, l’ANCQ offre une gamme de services dont la nature dépend des cibles d’intervention visées :
• Services d’information, de consultation, d’écoute empathique, de référence et d’aide concrète pour les personnes impliquées dans le processus de séparation ou de divorce, et en particulier pour les ex-conjoints et leurs nouvelles conjointes;
• Services de mise en relation avec différents groupes d’entraide;
• Services de sensibilisation et de promotion pour la prise en compte de l’intérêt de l’enfant et des droits/responsabilités des ex-conjoints et des deux parents.
De tels services s’actualisent par différents types d’activités : échanges téléphoniques et par courriel; rencontres individuelles; appels-conférences; présentations à différents groupes; émissions de radio et de télévision; parutions dans les journaux; dépôt de mémoires; rédaction de lettres officielles et de documents thématiques; publication de livres; diffusion de différents témoignages; initiation et circulation de pétitions; participation à des documentaires, des comités, des colloques ou congrès, conférences ou ateliers; présence lors de salons publics; association avec d’autres organismes de défense des droits; accueil de chercheurs universitaires; déplacements et rencontres officielles.
Financement
L’ANCQ est un organisme sans but lucratif ne bénéficiant d’aucune subvention. Les membres actifs de l’association sont tous bénévoles. Pour accomplir sa mission, atteindre ses objectifs et dispenser ses services par le biais d’activités nombreuses et diversifiées, l’ANCQ doit donc s’en remettre principalement aux adhésions et renouvellements d’adhésions, ce qui lui assure un financement juste minimal. Les dons individuels de membres, sympathisants ou députés (avec des enveloppes discrétionnaires) viennent compléter le manque à gagner pour actualiser un volet d’aide concrète et supporter financièrement certaines infrastructures de services.